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Activité physique et fuites urinaires

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La pratique d’une activité sportive peut-être facteur de risque.

Elle concerne 10% des femmes nullipares (qui n’ont pas d’enfants). Ce pourcentage monte à 30% chez les femmes nullipares et sportives. Ces problèmes concernent souvent les femmes après une grossesse mais ce n’est pas le sujet que nous allons traiter aujourd’hui.

Aujourd’hui nous allons parler de fuites urinaires d’effort chez les femmes qui n’ont pas eu d’enfants ! Oui ça existe, et NON il ne faut pas en avoir honte mais en parler avec des professionnels compétents.

Il s’agit d’un déséquilibre entre les pressions intra-abdominales et la résistance du plancher pelvien. C’est à dire que les pressions exercées lors de l’effort physique ne sont pas gérées par les muscles du périnée et BIM c’est la goutte.

Les sports à impact et les sauts, mais aussi les hyperpressions abdominales sont responsables de ces fuites urinaires d’effort. Chez les femmes sportives, lorsque la paroi abdominale est très tonique, la tension abdominale est une source de pression vers le bas en direction du plancher pelvien.

Chez les femmes nullipares, les études ont montré que les fuites urinaires ne sont souvent pas dues à une faiblesse des muscles du périnée, ce dernier étant souvent en pleine forme. Il s’agit plutôt d’un retard dans la pré-contraction de ces muscles. Pour faire simple, on y pense pas, on n’active pas ces muscles (ou on ne sait pas trop faire), on saute, on court, et BIM, c’est la goutte.

Alors qu’est ce qu’il faut faire ?

Essayer de penser à activer ces muscles pelviens lors d’un effort intense. C’est le fameux stop-pipi. C’est comme si on essayait de s’empêcher d’aller aux toilettes en verrouillant les sphincters de la vessie et de l’anus.

On essaye aussi de travailler avec son transverse. C’est un des muscles abdominaux qui agit comme une gaine naturelle et qui contient les organes. Il intervient lorsque l’on tousse, quand on rit, lors de la défécation etc…C’est donc important d’apprendre à l’utiliser ! Il travaille en synergie avec les muscles du plancher pelvien. Et c’est un vrai apprentissage de savoir l’utiliser correctement à l’effort. Si on nous a jamais appris, c’est tout à fait normal. C’est là que les professionnels interviennent pour vous aider (les kinés, et les coachs sportifs formés).

Si les fuites persistent après avoir travaillé avec son/sa coach (formé je le répète), on en parle à son médecin qui pourra prescrire des séances de rééducation chez un kiné spécialisé dans ces problématiques là. La rééducation est là pour informer, éduquer, renforcer, automatiser !